Le foyer de la rue Nouvelle France à Montreuil (93) a été détruit le 4 juillet 1996.
Ses 336 résidents ont dormi par terre dehors, ou en occupant des lieux dont ils étaient rapidement expulsés, pendant 4 mois avant de squatter un local privé (rue du Centenaire) où ils se trouvent encore aujourd’hui.
Pourquoi ces hommes, ces Maliens, Sénégalais, Mauritaniens ont-ils refusé les relogements en sites hôteliers qui leur étaient proposés par la municipalité de Montreuil ?
L’enjeu semble dépasser la simple question du logement des travailleurs pour devenir celle du droit de vivre sa vie en France, du droit de négocier les termes de son « intégration », du droit de refuser la dispersion, l’assimilation, la dissolution de la solidarité collective qui fait la force de cette communauté.
Foyer = logement solidaire, foyer = logement ghetto, voilà le nœud du problème.
Pendant la même période, Jean-Louis Debré préparait son durcissement des lois Pasqua
et des rapporteurs parlementaires planchaient sur l’existence des foyers d’immigrés africains
pour dénoncer des « zones d’extraterritorialité », des « centres de trafics en tous genres »
et menacer leur destruction rapide.
en lien, une vidéo qui rassemble quelques éléments de leurs refus de relogement
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