11.02.2009

charte de réhabilitation proposée par les résidents de foyers du 20è

CHARTE POUR DES RÉHABILITATIONS DÉMOCRATIQUES DES FOYERS DE TRAVAILLEURS IMMIGRES

Nous les comités de résidents des foyers soussignés souhaitons que la réhabilitation de nos foyers respecte un certain nombre de critères et de pratiques.

Ces pratiques doivent permettre une réhabilitation dans la dignité et le respect des droits des résidents-locataires des foyers concernés.

1) Pendant les travaux, les résidents doivent bénéficier de conditions de vie décentes et dignes. Ceci exclut notamment le fait de vivre dans un chantier, sur un toit, de se serrer dans la moitié d'un foyer en travaux, de vivre à proximité des poussières, de l'amiante et du bruit. Il faut donc arrêter les réhabilitations en site occupé et aménager d’urgence des bâtiments pour les relogements-tiroirs.

2) Tous les résidents sur les listes officielles doivent être relogés dans la commune de leur choix et notamment ceux qui seraient déplacés à cause de la perte de capacité provoquée par la réhabilitation du foyer.

3) Tous les surnuméraires, remplaçants et résidents non-officiels doivent être pris en compte et relogés notamment sur la base de témoignages des résidents officiels au regard de la difficulté de "prouver" - comme le demande la Mairie de Paris - une présence dans le foyer depuis trois ans.

4) Il faut augmenter l'offre de logements abordables pour les travailleurs des foyers. Il faut donc des politiques de construction en conséquence. Le passage à la location d'un logement HLM doit être facilité pour les résidents qui le souhaitent, y compris en co-location.

5) Le loyer dans les nouveaux foyers ou "résidences sociales" ne doit pas dépasser 20% du taux d'effort sur le salaire du résident-locataire, qu'il soit ou non aidé par l'APL. Le loyer du logement tiroir ou provisoire doit être diminué et aucune augmentation ne doit intervenir avant l'emménagement dans le nouveau bâtiment et la fin des travaux. Enfin les loyers des foyers Adef doivent être diminués et ramenés au niveau moyen des loyers des foyers Adoma et Aftam..

6) Il doit exister dans le foyer rénové un nombre suffisant de salles collectives pour soutenir la vie et l'ambition sociale des foyers : par groupe de 120 résidents il faudrait une salle polyvalente pouvant accueillir jusqu'à 70 personnes et une salle de formation ou de réunion pour une vingtaine de personnes. Il faut en outre pour le comité de résidents un bureau équipé.

Là où les résidents le demandent, il faut installer une cuisine collective adaptée aux pratiques de cuisson et au nombre d'usagers du foyer. Ces cuisines peuvent être de type social, ouvertes sur le quartier, ou familiales et réservées aux seuls résidents du foyer.

7) Il faut prévoir quelques chambres à 2 lits pour les résidents âgés qui le souhaitent ou pour assouplir la gestion des chambres-navettes.

8) Le comité de résidents doit pouvoir nommer une équipe de résidents qui ont des compétences dans les métiers du bâtiment pour participer aux comités de suivi des travaux pour signaler des problèmes de conception ou d'exécution des travaux. Les installations doivent être de qualité, prévues pour de l'usage collectif et à long terme, il faut refuser l'usage de matériels de qualité inadéquate notamment au niveau de la plomberie, de l'étanchéité et de la ventilation.

Il faut que le maître d'ouvrage inclue dans le cahier de charges l'interdiction de plus d'un niveau de sous-traitance et qu’il prévoie des visites de chantier à toutes étapes (gros œuvre, second œuvre, finition) par les membres des comités de suivi et notamment par les résidents désignés pour cette fonction.

9) Le comité de résidents et les associations ou les personnes de soutien par lesquelles il souhaite se faire accompagner doivent pouvoir participer à, TOUTES les réunions du comité de pilotage, y compris les réunions dites "techniques". Les demandes des résidents doivent être prises en compte AVANT l'élaboration des plans de l'architecte.

10) Il faut refuser les opérations de contrôle ou de répression policière. Il faut donner aux résidents des foyers les droits des locataires et donc entièrement revoir les contrats et règlements intérieurs répressifs et rétrogrades imposés aujourd’hui à l'encontre des intérêts des habitants des foyers.

Signataires : La coordination des 5 foyers du 20ème (Amandiers, Bisson, La Duée, Mûriers, Retrait) ; comités de résidents des foyers du 13ème et des foyers Lenain de Tillemont de Montreuil, Félix Faure d’Aubervilliers, Fort de Vaux de Paris …..


10.28.2009

plateforme résidents ftm ile de france


UN FOYER, UNE CUISINE !

Cette plateforme a été rédigée suite à la réunion du 27-01-2007. Elle s’adresse à tous les élus, gestionnaires, propriétaires … pour qu’ils prennent réellement en compte la nécessité pour nous d‘avoir des cuisines collectives dans tous les foyers. Elle s’adresse aussi à tous les résidents et comités de résidents pour qu’ils deviennent vraiment acteurs de l’aménagement de cuisines collectives modernes.

Nos foyers sont des logements collectifs permettant, par l’existence d’une vie collective conviviale et solidaire, d’y vivre durablement, de supporter nos dures conditions de vie et de travail et l’éloignement de notre famille.

Vivre dans une studette pendant quelques années, c’est possible quand on a l’espoir ensuite de pouvoir vivre dans un 2P puis un 3P … Nous, les travailleurs immigrés des foyers n’avons ni cet espoir ni cette possibilité. Il nous faut donc, dans ces foyers, des espaces diversifiés correspondant aux différents espaces d’un appartement : cuisine, séjour, chambre, sanitaires. L’espace à vivre proposé aux résidents ne peut donc pas être une studette, l’espace à vivre doit se composer d’un espace privatif le plus confortable possible et d’espaces collectifs suffisants dont une cuisine collective.

* La double fonction d’une cuisine qui est à la fois de cuisiner et de manger ne peut être assurée par une kitchenette avec comme seul équipement une plaque électrique. La cuisinette ne peut permettre ni de cuisiner ni de manger en groupe. Vivre sans sa famille, ce n’est pas être condamné à manger tout seul dans sa chambre. Du reste, dans un foyer cuisiner et manger ne se conçoivent qu’avec les autres ou au milieu des autres.

* Au niveau superficie, entretien, consommation des fluides et prix de revient d’un repas, cuisiner collectivement a tous les avantages. Les travailleurs des foyers ont des temps de transport souvent longs et fatigants. Les plats africains demandent une préparation longue : 2 h au moins pour un tieb et environ 1 h pour un mafé et un couscous. Si l’on ne veut pas que notre vie se résume à « métro, dodo, boulot, plaque électrique », il faut un système de restauration collective dans nos foyers.

* La cuisine collective et son réfectoire doivent aussi nous permettre d’avoir des invités à manger et de les faire asseoir à une vraie table. La fonction de base d’un logement ce n’est pas d’être un dortoir. Nous, les travailleurs qui vivons durablement dans les foyers devons pouvoir habiter un vrai lieu de vie.

* Enfin, les cuisines collectives de foyers ont également une fonction sociale et solidaire envers les plus démunis de la ville et envers des ouvriers à petits salaires travaillant dans le quartier et ne disposant pas de cantine à midi. Manger un plat consistant pour une somme modique, voila ce que nos cuisines proposent et elles rendent ainsi un vrai service social.

C’est pourquoi nous disons : un foyer, une cuisine !

Ÿ Les comités de résidents reconnaissent qu’il y a de nombreuses cuisines collectives dans les foyers depuis les années 60, que les gestionnaires et les pouvoirs publics se sont peu préoccupés de les aider à améliorer ces cuisines pendant ces longues années. Ils savent que ce sont les gestionnaires eux-mêmes (Sonacotra, Soundiata, Aftam, Adef…) qui ont installé une partie de ces cuisines qui aujourd’hui s’avèrent hors normes. Ils acceptent la reconstruction et la remise aux normes de ces cuisines (en termes d’hygiène, de sécurité, d’impôts et de droit du travail) mais ils mettent à ça plusieurs conditions : que les cuisines gardent leur caractère social et solidaire, dans l’intérêt des résidents, que leur reconstruction-remise aux normes soit renégociée avec les comités de résidents cas par cas, sans ultimatum et sans brutalité, avec le but de trouver un accord entre tous les partenaires et de concilier les intérêts des différents acteurs.

Ÿ Compte tenu de la taille et la localisation des foyers, différentes sortes de cuisines collectives peuvent être installées : des cuisines commerciales ouvertes sur l’extérieur, des cuisines familiales autour des tuusés et enfin des cuisines-relais fonctionnant avec des cuisines commerciales proches qui servent de traiteur. Ceci est à discuter foyer par foyer.

Ÿ Dans le cadre d’une cuisine familiale autour des tuusés, une association des résidents pourra être constituée dans le but d’embaucher des cuisinières. La cuisine restera dans un cadre privé et non commercial.

Ÿ Les plans des architectes doivent être validés par tous ceux qui ont acquis une grande expérience sur cette question : pas question de recommencer l’expérience de Bisson. Il faut un vrai groupe de travail compétent pour reconstruire – réhabiliter une cuisine collective.

Ÿ C’est une entreprise partenariale, donc de bonnes relations doivent exister entre l’exploitant, les résidents représentés par le comité des résidents, le gestionnaire, le propriétaire, la Ville, les services de l’Etat concernés … en particulier dans le cadre du comité de pilotage qui décide et conduit les réhabilitations des foyers. S’il s’agit d’une cuisine familiale non commerciale, le partenariat sera plus limité. Des conventions devront donc exister à la fois entre l’exploitant et le comité de résidents (horaires, prix, type de plats…) et entre l’exploitant et le gestionnaire (responsabilités et engagements de l’un et de l’autre) et au besoin avec la Ville, partenaire décisif et indispensable.

Ÿ Les coordinations de comités de résidents demandent aux gestionnaires de mettre sur pied au niveau de la région une commission de travail pour faire le point, débloquer certaines situations et renégocier la convention existante pour les cuisines de type Epinettes / Retrait …. Un accord de principe a été donné par l’Aftam à cette demande.

Ÿ Le problème de l’équilibre financier : par exemple dans une cuisine reconstruite entièrement aux normes et légalisée qui sert .environ 500 plats par jour vendus entre 2,30 € et 2,40 € l’activité est financée à 60 % par la vente des plats et entre 30 à 35 % par les subventions. Ce montant important des subventions s’explique par l’inscription de l’activité dans la logique de l’insertion professionnelle : ainsi l’activité devient un lieu d’apprentissage d’un métier , le personnel va être formé, il pourra être réembauché ailleurs et l’exploitant peut négocier des contrats aidés et des subventions.

Ÿ La gestion de cette cuisine sera faite par une association. Plusieurs cas de figure sont possibles : l’association gestionnaire de la cuisine est une émanation des délégués et elle est strictement interne au foyer (avec comme problèmes la surcharge de travail, la formation à suivre, les difficultés liées au changement de délégués ou aux critiques qui peuvent leur être faites) ; la 2ème solution, c’est une association interne mais avec des membres extérieurs au foyer choisis pour leurs liens avec le foyer ; la 3ème solution, c’est une association extérieure qui passe des conventions avec le comité de résidents et le gestionnaire (et au besoin le propriétaire) plus ou moins liée avec les résidents (présence au CA par exemple) et avec l’environnement ; une dernière solution existe pour le démarrage et la mise sur rail de l’activité, c’est la solution d’une association d’insertion préexistante au niveau de la commune.

Ÿ Enfin les délégués souhaitent avoir une formation pour mieux comprendre le montage des projets et l’ensemble des problèmes de gestion.


plateforme Montreuil

Les problèmes des foyers de Montreuil

1) Face à la situation très dégradée de Montreuil, face à l’accumulation des problèmes, les délégués des foyers ont décidé de redynamiser la coordination des foyers de Montreuil et m’ont chargé aujourd’hui d’être porte parole

2) Nous représentons les foyers à Montreuil (Alexis Lepère, Bara, Branly, Centenaire, La Noue, Grands Pêchers, Rochebrune, Les Ruffins, Rapatel, Victor Hugo)

Nous sommes des travailleurs vivant à Montreuil souvent depuis plusieurs dizaines d’années. Nous sommes Montreuillois, égaux à tous les autres citoyens.

3) Nos foyers connaissent de graves problèmes de dégradation et un manque de considération de la part des gestionnaires :

- L’entretien :

- le ménage et les petits travaux de maintenance sont mal faits

  • le personnel est insuffisant, jamais remplacé
  • les ordures ménagères à Bara, Branly et Rochebrune sont déposées dans des bennes à usage industriel et empoisonnent notre quotidien ; nous voulons leur suppression et un système de poubelles classiques comme pour tous les habitants de Montreuil
  • en cas d’urgence surtout la nuit, les week-end et jours fériés, il nous faut absolument un numéro d’astreinte qui fonctionne bien.

- Les travaux :

Ils sont insuffisants et mal faits. Nous voulons des travaux de qualité qui soient adéquats à nos besoins d’hommes et de travailleurs et pas du bricolage.

  • Les redevances :

Elles sont divisées en 3 parties :

  • les prestations, la plus petite partie qui paie par exemple la blanchisserie
  • les charges : l’eau et l’électricité
  • l’équivalent loyer qui comporte entre autre la partie Grosses réparations Gros Entretien

D’abord les gestionnaires ne justifient rien ni les prestations, ni les charges, ni l’équivalent loyer. Ensuite les redevances sont beaucoup trop élevées pour le service. La vie est de plus en plus chère, les paies n’augmentent pas et les gestionnaires systématiquement pratiquent le maximum de l’augmentation autorisée par l’Etat.

- L’insécurité :

On nous reproche toujours le manque de sécurité qui serait dû à la suroccupation, mais en réalité ce sont les foyers qui ne sont pas sécurisés, les portes d’entrée ne ferment pas, les risques d’incendies ne sont pas maîtrisés…

4) Les foyers vétustes et indignes doivent être reconstruits :

FOYER RUE DU CENTENAIRE

3 grandes questions se posent :

  • le relogement tiroir : c’est à dire trouver un site et l’aménager pour que les résidents puissent y vivre le temps des travaux
  • la reconstruction doit être faite selon les besoins et les vœux des résidents. Donc participation des délégués dans toutes les instances de décision
  • L’expérience originale de l’autogestion doit être prolongée et appuyée par un dispositif municipal

LE FOYER BARA ET ROCHEBRUNE

Où il y a encore une majorité de chambres avec des lits superposés doivent être reconstruits.

On nous reproche aujourd’hui la suroccupation de nos foyers ; mais c’est dès le début que les pouvoirs publics, en nous entassant sur 6 lits superposés dans des chambres de 12m2, nous ont condamnés à la suroccupation.

Ces foyers aujourd’hui doivent être entièrement reconstruits et les suroccupants doivent être également relogés.

Comme pour Centenaire, les nouveaux foyers doivent être pensés selon les besoins et les vœux des résidents avec la participation des délégués aux instances de décision.

LE FOYER BRANLY

Doit être réhabilité selon les mêmes principes

5) Autrefois on nous entassait dans des foyers dortoirs, on était censé être de passage. Aujourd’hui on est censés ne pas être intégré et la “Résidence sociale“ qu’on nous impose c’est en fait une collection de petites studettes où chacun doit vivre dans un tout petit espace chambre, avec seulement une douche, un WC et une plaque électrique sans espaces collectifs et avec une redevance autour de 400€.

Nous dénonçons cet isolement forcé, sans possibilité ni de vie collective, ni de vie privée.

Nous exigeons des foyers qui permettent et la vie privée et la vie collective. Nous voulons des cuisines collectives, des salles de réunions, des salles de culte et de cours, un local pour le Comité de résidents.

Nous voulons les mêmes droits et les mêmes garanties que tous les locataires.

6) La concertation fait partie de toute vie démocratique. La participation des habitants aux instances de décision fait partie de cette vie démocratique. C’est un droit.

Nous demandons à être entendus et pris en considération.

Nous exigeons que se tiennent régulièrement des Conseils de concertation dans chaque foyer avec présence d’un représentant de la municipalité, de représentant de Conseil de quartier et des associations qui nous soutiennent.

7) Nous hébergeons nos proches, c’est un devoir. Ce sont des travailleurs comme nous qui participent à l’économie française. Ils ne sont ni criminels, ni délinquants. Nous demandons que tout soit mis en œuvre pour que ceux qui sont sans papiers soient régularisés. Nous demandons à la Mairie d’intervenir pour que cesse le harcèlement policier autour et devant les foyers.


10.24.2009

article dénonciateur

toujours les mêmes bafouements de la part des logeurs de travailleurs migrants :


-suppression des parties communes. cuisines, salles polyvalentes, salles de réunion, salles de culte.

-impossibilité de pouvoir inviter des familiers, parents et amis.

-négation des droits de la vie privée.

-séparation des groupes lors des relogements.

-des loyers absurdes pour des surfaces insuffisantes.

-transformation du ftm en foyer social (destiné à toutes les personnes en difficulté sociale).

-une consultation technocratique et non pas humaine.

et bien d'autres qu'il faudra rajouter au blog

ne vous unissez pas, l'état vous sera reconnaissant!


parmi tant d'autres, quelques articles pertinents et clairs, dont un de notre chère Adeline.

"obtenir une vraie réhabilitation de leur foyer, à savoir : être tous relogés, dans un foyer doté d’une cuisine collective, d’une salle polyvalente et d’une salle de réunion, avec des redevances conformes à leurs revenus. Ces revendications reflètent exactement le problème que pose actuellement la réhabilitation des foyers."

réhabilitation Alotra

un exemple d'une opération de réhabilitation d'un foyer.. l'article, qui ressemble plus à une justification écrite à la dernière minute, explique toutes les démarches nécessaires pour réhabiliter, reloger, négocier... bizarrement ils ont oublié de parler de la concertation avec les habitants, même s'ils en parlent (des habitants) à la fin du texte.

sans commentaires.

réhabilitations de foyers

tract rédigé par la Copaf (date?) intégrant plein d'éléments si ce n'est la majorité des axes qui guideront le workshop a bon terme....

notamment -entre autres, rêvons un peu...- celui ci :

"Au foyer rue Fernand Léger, il a même été proposé d’installer 48 résidents sur le toit !"

et pourquoi pas? enfin bon... à voir.

citation

"... nous pouvons dire que les raisons pour lesquelles nous, les militants et le réseau qui constitue le Copaf, nous aimons aller dans les foyers, sont précisément les raisons pour lesquelles les participants de leur destruction les détestent, à savoir : la solidarité entre les habitants, la vie de communaute qui y prédomine, l'ensemble des salles collectives, les salles d'alphabétisation, de prière, de cuisine, de réunion, toutes ces choses qui font qu'une vie collective est encouragée, le regroupement par famille, par village qui favorise les projets communs, la proximité avec les régions d'origine des habitants, et donc le parfum de l'afrique sur le sol francais, la solidarité entre les vieux et les jeunes, la solidarité entre les personnes avec ressources et les personnes sans, bref tout ce qui distingue la vie d'un immigré, par exemple africain, de la vie éclatée, individualisée, normalisée, d'un consommateur lambda de nos sociétés modernes."

propos de Michael Hoare dans l'introduction au colloque organisé par le Copaf en 2006 à l'assemblée nationale

in cahier des foyers #1, Copaf, été 2007, page 8

10.23.2009

reportage fontaine au roi

voici un reportage photo, et un petit texte dénonciateur des pratiques adoma...

résistance des habitants

le texte suivant est extrait d'ici

Le foyer de la rue Nouvelle France à Montreuil (93) a été détruit le 4 juillet 1996.

Ses 336 résidents ont dormi par terre dehors, ou en occupant des lieux dont ils étaient rapidement expulsés, pendant 4 mois avant de
squatter un local privé (rue du Centenaire) où ils se trouvent encore aujourd’hui.

Pourquoi ces hommes, ces Maliens, Sénégalais, Mauritaniens ont-ils
refusé les relogements en sites hôteliers qui leur étaient proposés par la municipalité de Montreuil ?

L’enjeu semble dépasser la simple question du logement des travailleurs pour devenir celle du
droit de vivre sa vie en France, du droit de négocier les termes de son « intégration », du droit de refuser la dispersion, l’assimilation, la dissolution de la solidarité collective qui fait la force de cette communauté.

Foyer = logement solidaire, foyer = logement ghetto, voilà le nœud du problème.

Pendant la même période, Jean-Louis Debré préparait son durcissement des lois Pasqua
et des rapporteurs parlementaires planchaient sur l’existence des foyers d’immigrés africains
pour dénoncer des « zones d’extraterritorialité », des « centres de trafics en tous genres »
et menacer leur
destruction rapide.

en lien, une vidéo qui rassemble quelques éléments de leurs refus de relogement

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